

Je suis de la génération Mitterrand. François Mitterrand a été pour moi, et il l’est toujours, le dernier grand président de la république Française. Quand ma mère est morte, l’été dernier, je suis tombé sur des lettres que mon père lui avait écrites. Je les ai lues. Enfin, pas toutes. Car, à un moment, ce fut trop intime. Mais je me suis tout de même dit que ce serait magnifique d’en faire quelque chose.
Et me sont revenues en mémoire les Lettres à Anne, qui sont dans ma bibliothèque, que j’avais aussitôt lues à l’époque et que j’ai relues. Elles sont apparues comme une révélation de spectacle – et je dis bien de spectacle, pas lecture. Je voudrais rester au plus près du texte : poétique, beau , fort. Mais, en même temps, je voudrais que les mots soient incarnés. Coeur chaud, bouche froide…
Ces « lettres à Anne », où l’on voit le parcours d’un homme amoureux en train de graver son nom dans l’histoire. Ce parallèle entre l’intime et l’extime, entre la grande littérature amoureuse et l’inscription dans l’histoire, me semble unique. J’ai donc eu cette révélation: mettre en spectacle des morceaux choisis de ces lettres à Anne qui couvrent toute une vie en même temps que tout un pan de l’histoire de France.
Patrick Mille
Correspondance de François Mitterrand à Anne Pingeot,
édité chez Gallimard
Adaptation : Patrick Mille et Benjamin Guillard
Mise en scène : Benjamin Guillard
Avec : Patrick Mille
Décor : Edouard Laug
Lumières : Emmanuelle Phelippeau-Viallard
Vidéo : Olivier Bémer
Son : Sébastien Trouvé
Costumes :
Durée : environ 1h20
Résidence de création au Théâtre de Nîmes en juin 21
Création au Rond-Point le 3 novembre 21
Production :
Les Productions de l’Explorateur
Théâtre de Nîmes, Scène Conventionnée
d’intérêt national – art et création – Danse Contemporaine
La Coopérative de Résidences pour les Ecritures et les Auteurs,
Mont-Saint-Michel, Normandie
Production déléguée :
Valérie Lévy assistée de Manon Pontais
« Je prononcerai ce discours à une seule condition, Ludo, une seule : que tu arrêtes de faire grincer ta fourchette dans ton assiette. Je pourrais tuer pour ça. Il y a des codes Ludo, sinon c’est le bordel. Sept milliards de névrosés essayant de vivre ensemble, se faisant croire que c’est possible, qu’on ne tue pas pour un grincement de fourchette dans l’assiette, qu’on ne quitte pas son amoureux parce qu’il fait du bruit en buvant son café. »
Lors d’un diner en famille, Adrien, qui vient de se faire quitter, apprend qu’il doit prendre la parole au mariage de sa sœur. Entre le gratin dauphinois et les tentatives mentales de discours toutes plus absurdes les unes que les autres, il n’espère qu’une chose : que sa bien-aimée Sonia réponde à son texto, envoyé à 17h24 et lu à 17h56 : « Comment tu vas ? ».
Roman de Fabrice Caro
édité chez Gallimard
Adaptation : Benjamin Guillard et Emmanuel Noblet
Mise en scène : Emmanuel Noblet
Avec : Benjamin Guillard
Lumières et vidéo : Emmanuel Noblet
Décor : Edouard Laug
Son : Sébastien Trouvé
Direction technique : Johan Allanic
Duré : 1h10
Création le 2 octobre 2020 à Vannes
Production :
Les Productions de l’Explorateur
Scènes du Golfe – Théâtres de Vannes – Arradon
Et La Coopérative de Résidences pour les Ecritures et les Auteurs,
Mont-Saint-Michel, Normandie
Production déléguée : Valérie Lévy assistée de Manon Pontais
«Raymond Devos, mesdames et messieurs, est un miracle qui est apparu, singulier, sur la scène du music-hall français. Il ne ressemblait à personne. Personne, plus jamais, ne lui ressemblera. C’est comme ça. Il faut se faire une raison. Même si on n’est pas obligé… de se faire une raison. Il est plus opportun en évoquant Devos de se faire une folie. Un grain de folie capable d’enrayer la mécanique bien huilée de la logique, de la réalité, du quotidien. Ceux qui l’ont vu s’en souviennent : Raymond Devos fut un phénomène rare. Comme les arcs-en-ciel de feu circulaire, comme les colonnes de lumière, comme les vents d’incendie, comme les nuages lenticulaires, il a surgi, miraculeux et mystérieux, derrière un rideau rouge qui s’ouvrait sur l’imaginaire. On n’avait jamais vu ça! Et, devant cet homme en apesanteur, on avait le souffle coupé.»
François Morel
Spectacle de et avec François Morel
Textes Raymond Devos
Avec Antoine Sahler ou Romain Lemire
Musique : Antoine Sahler
Assistant à la mise en scène : Romain Lemire
Lumières : Alain Paradis
Son : Camille Urvoy
Costumes : Elisa Ingrassia
Poursuite : Françoise Chapero ou Madeleine Loiseau
Conception, fabrication et mise en jeu des marionnettes :
Johanna Ehlert et Matthieu Siefridt/ Blick Théâtre
Direction technique : Denis Melchers
Archives sonores : INA (Radioscopie 1975)
Remerciements : Didier Gustin, Tullia Morand et la Fondation Raymond Devos
Affiche : Pascal Rabaté (visuel) et Frédéric Méi (graphisme)
Création : 22 mai 2018
Durée : 1h30
Production
Commande de Jeanine Roze Production pour les Concerts du Dimanche Matin.
Les Productions de l’Explorateur, Châteauvallon, Scène nationale, La Coursive, Scène Nationale de la Rochelle, La Manekine, scène intermédiaire des Hauts-de-France.
Production déléguée : Valérie Lévy assistée de Manon Pontais
Teaser :
Quartz & Curious François Morel :
Merci Monsieur Devos ! Par François Morel :
Raymond Devos en tête à tête avec François Morel :
Raymond Devos en tête à tête avec François Morel @morelexplo. Ça fait envie, non ? L’un pose les questions, l’autre y répond. L'INA et @Telerama se sont mis sens dessus dessous pour vous offrir cette rencontre inédite entre deux maitres des mots. On espère qu'elle vous plaira. pic.twitter.com/QQPeYiXH45
— Ina.fr (@Inafr_officiel) December 20, 2019
Yves-Marie Le Guilvinec…
Ce nom résonne aujourd’hui à nos oreilles comme un reproche. Qui connaît encore ce nom ? Quelle place accorde-t-on à Yves-Marie Le Guilvinec dans les anthologies de poésie ou de chansons françaises ? Aucune. Yves-Marie Le Guilvinec, disparu en mer à trente ans est un fantôme pour la littérature et la chanson : il n’existe pas. Mais, comme dit Rimbaud : » il n’y a pas de hasards ou il n’y a que des hasards ». C’est dans un vide-grenier à Saint-Lunaire (Ille et Vilaine) que François Morel, feuilletant de vieilles revues rongées par les embruns, découvrit une brochure de 1894 » La Cancalaise » dans laquelle douze chansons d’Yves-Marie Le Guilvinec étaient reproduites, illustrées par l’auteur.
Ce fût comme la main du naufragé qui se tend vers son sauveteur. François Morel acheta la revue et fit le serment d’arracher Yves-Marie Le Guilvinec à l’oubli océanique où il était tombé. Avec l’aide de Gérard Mordillat et d’Antoine Sahler, il entreprit de restaurer les textes, de les remettre en musique et surtout de les faire entendre à nouveau. Désormais Yves-Marie Le Guilvinec, ce serait François Morel. Il retrouverait un corps, une voix, une vie…
Gérard Mordillat
Biographie Gérard Mordillat
Chansons Yves-Marie Le Guilvinec – adaptées et réarrangées par François Morel, Gérard Mordillat et Antoine Sahler
Musique Antoine Sahler
avec
François Morel
Gérard Mordillat
Antoine Sahler : guitare nylon, clavier, chœur
Amos Mah : violoncelle, guitare folk, basse électrique, chœur
Et un joueur de bombarde breton
avec une chorale locale et un sonneur
Production : Les Productions de l’Explorateur
Production déléguée : Valérie Lévy assistée de Manon Pontais
Durée 1h15
Teaser :
Making-Of :
FRANÇOIS MOREL CHANTE YVES MARIE LE GUILVINEC – TOUS LES MARINS SONT DES CHANTEURS – CHAPITRE 4 :
Ils ont déjà fait résonner les vers de Pierre Reverdy d’une façon tout à fait inédite et surprenante. Patrick Mille et Florent Marchet ont décidé de donner à entendre d’autres poètes, plus ou moins connus, certains embaumés malgré eux dans un morne Panthéon, d’autres tombés dans l’oubli ou méconnus, mal connus. Relire les poètes, c’est tout aussi bien les redécouvrir que les découvrir, c’est les entendre autrement, sous une lumière qu’on n’aurait pas imaginée. Voilà le pari qu’ont fait Patrick Mille et Florent Marchet. Régulièrement, ils donnent des nouvelles de cette poésie qu’on dit « patrimoniale » mais qui mérite tout simplement de vivre, d’être vivante. Aujourd’hui : Louis Aragon.
Arnaud Cathrine
Un concert de FLORENT MARCHET & PATRICK MILLE
Textes Louis Aragon
Musique Florent Marchet
Son : Guillaume Duguet
Lumières : Emmanuelle Phelippeau-Viallard
Spectacle créé à la Maison de la Poésie ( Paris)
Production : Le Mur du Songe
et Les Productions de l’Explorateur
Raconter des histoires, encore et toujours.
Qu’est ce que je peux faire d’autre? (Je ne sais pas quoi faire d’autre…)
Ce serait le spectacle qui viendrait juste après la fin du monde.
Raconter des histoires, mais cette fois-ci en chansons.
Plaisir de la musique et surtout des musiciens.
Antoine Sahler, harmonisateur en chef, accompagné de Sophie Alour ou Tullia Morand, Muriel Gastebois et Amos Mah.
On ne change pas une équipe qui gagne (à être connue).
Traquer l’émotion toujours et sans répit.
La voix d’Amalia, une valse sentimentale, une vieille dame sur un banc philosophe le temps de reprendre sa respiration…
Chanter, rire, pleurer, se consoler.
Juliette dirigerait les opérations avec le sérieux d’une Générale d’Artillerie dans un bac à sable.
On ne change pas une équipe qui gagne (du temps) à se connaître.
François Morel
Avril 2015
NOUVEAU CONCERT DE FRANÇOIS MOREL ET D’ANTOINE SAHLER
MIS EN SCENE PAR JULIETTE
Création le 13 janvier 2016 à La Coursive,
Scène Nationale de La Rochelle
Avec :
François Morel
Muriel Gastebois : batterie, vibraphone, percussions
Amos Mah : contrebasse, violoncelle, guitares
Antoine Sahler : piano, claviers, trompette
Tullia Morand ou Sophie Alour ou Lisa Cat-Berro: saxophones, trombone, flûte, clavier
Lumières : Gaëlle de Malglaive assistée d’Alain Paradis
Costumes : Elisa Ingrassia
Son : Yannick Cayuela
Direction technique : Denis Melchers
Production déléguée : Valérie Lévy
Durée : environ 2h
Age : à partir de 12 ans
Production : Les Productions de l’Explorateur
La Coursive – Scène Nationale de la Rochelle
La Filature – Scène Nationale de Mulhouse
Avec le soutien de l’ADAMI, du CNV et de la SACEM
Dans leur boutique, Paulbert et Gérald pensent que de nos jours, tout a déjà été dit, toutes les discussions ont déjà été tenues. Paulbert écrit donc des conversations originales. Et ils les vendent. Arrive Barbara, qui cherche une bouteille de vin.
Une pièce à l’esprit farfelu et poétique, absolument nécessaire pour qui voudrait continuer à ne pas comprendre le monde.
Texte et mise en scène Pierre Bénézit
Avec Anne Girouard, Olivier Broche, Vincent Debost
Scénographie Pascal Crosnier
Création lumière Julien Crépin
Diffusion Valérie Lévy
Service de presse Zef – Isabelle Muraour et Emily Jokiel
Production Théâtre de Belleville et Cie JimOe
Photos du spectacle par Guillaume Ledun
Bande-annonce, Théâtre de Belleville
Teaser, Théâtre des Béliers, Avignon Off 2018
Je n’en fais pas une affaire d’Etat et n’en tire aucune gloire personnelle, mais à partir de 1983, François Mitterrand et moi avons tenu une correspondance assidue. Et même si nous nous sommes, par la force des choses, quelque peu éloignés l’un de l’autre, le fil n’est pas tout à fait rompu.
Création du spectacle en septembre 2016
Avec Olivier Broche
Mise en scène Benjamin Guillard
Décor : Jean Haas assistée de Juliette Azémar
Lumières : Oliver Oudiou
Direction technique : Denis Melchers
Régie : Emmanuelle Phelippeau Viallard
Dramaturgie : Marie Duret-Pujol
Assistante Kenza Berrada
Musique : Antoine Sahler
Répétitrice piano et chant : Lucrèce Sassella
Création le 16 septembre 2016
au Théâtre du Gymnase-Bernardines à Marseille
Coproduction : Théâtre du Gymnase-Bernardines / Les Productions de l’Explorateur
Avec le soutien de La Comète de Châlons-en-Champagne
Production déléguée :
Valérie Lévy
Photo : Aglaé Bory
Production : Les Productions de l’Explorateur
Avec le soutien du fonds SACD
NOTE D’INTENTION
« Vous avez tout à fait raison monsieur le Premier Ministre… »
Ces phrases ont rejoint dans nos mémoires les répliques célèbres de notre littérature et plus particulièrement de notre répertoire théâtral.
Les débats sont des rituels réglementés et mis en scène. Ils traversent à leur manière les grandes préoccupations d’un peuple et de son histoire ; à distance on y retrouve la forme et les traits d’une époque.
La confrontation idéologique, celle des caractères et de la pensée, l’excellence du dialogue honore une fois encore le fondement même de la démocratie, très vite la rumeur et les commentaires vont l’appeler : face à face ou duel, on parlera même de mise à mort !
Oui, il y a bien quelque chose de shakespearien dans ce combat d’homme à homme, un Prince défie le vieux Roi. De la mort de l’un, du triomphe de l’autre dépend la destinée du royaume.
De rependre ces textes qui ont pesés dans notre histoire, de ne surtout pas en imiter ses interprètes au charisme légendaire mais d’en redonner à entendre autrement la « pièce » ce n’est ni militant ni expérimental, c’est accompagner et questionner le temps traversé, c’est lui tendre son miroir.
C’est aussi se rappeler aux moments si délicats d’une élection présidentielle que les sujets déclarés et urgents aujourd’hui étaient déjà ceux d’hier ; en particulier la fragilité de plus en plus manifeste de la démocratie.
Dès la naissance de la démocratie athénienne, Eschyle, Sophocle,
Euripide, les premiers auteurs de théâtre semblent fabriquer un outil pour faire réfléchir le citoyen sur la politique, pour faire œuvre de pédagogie.
Toute l’histoire du théâtre occidental est tributaire de cette origine et dans ce Débat où se joue la plus haute fonction de l’état le lien devient transparent et immédiat entre la scène et la cité.
Ce débat fut « joué » et enregistré, il dort à présent dans les archives de l’INA, nous le « jouons » et comme le disait Louis Jouvet : « Au théâtre on joue, au cinéma on a joué ».
Jacques Weber
1988, LE DÉBAT MITTERRAND-CHIRAC
De Jacques Weber
Mise en scène Jacques Weber
Avec Jacques Weber, François Morel, magali Ronsenzweig
Cette nuit-là, le docteur Galvan trouva la foi médicale, la perdit, la retrouva, la perdit à nouveau, et ainsi de suite car la nuit fut longue. Il fallait qu’il le raconte à quelqu’un. Désolé que ce soit vous.
Baptisé monologue gesticulatoire par Daniel Pennac, la nouvelle Ancien malade des hôpitaux de Paris est une pantomime verbaledont chaque phrase est un geste et qui va comme un gant de chirurgien au talent protéiforme de Olivier Saladin, ex- complice des Deschien set des Deschamps.
Olivier Saladin s’empare avec brio de ce conte médical délirant, véritable course-poursuite burlesque, truffée de péripéties, dans les différents servicesd’un hôpital. Vous êtes emportés par l’histoire d’un interne en médecine qui rêve d’un avenir prometteur, tout comme son père et ses grands pères depuis des générations et qui n’a de préoccupation que celle de l’intitulé de sa prochaine carte de visite.
Hélas, en poste aux urgences une nuit, sa garde va devenir un véritable cauchemar face à un malade pour le moins déroutant qui va rassembler à lui seul une multitude de symptômes atypiques. Ces symptômes vont apparaitre puis disparaitre les uns après les autres, laissant chacundes collègues spécialistes appelés à la rescousse, médusés et impuissants, malgré toutes leurs compétences.
Collection Folio, Gallimard
Création le 12 novembre 2013
à La Comète, Scène nationale
de Châlons-en-Champagne
200 représentations au 19 novembre 2016
avec Olivier Saladin
Mise en scène Benjamin Guillard
Création lumières : Sylvain Chevallot
Régie Générale : Emmanuelle
Phelippeau-Viallard
Régisseuse son : Camille Urvoy
Construction : Alain Bailly
Décor réalisé par les ateliers de la Comète
Photos : Emmanuel Noblet
Durée 1h15
Age : à partir de 12 ans
Production déléguée :
Valérie Lévy
Production : La Comète, Scène nationale
de Châlons-en-Champagne
Production déléguée : Les Productions
de l’Explorateur